Une primaire aux règles étranges
Si il y a peu, on nous avait expliqué qu’un jour la gauche organiserait une primaire sur la base programmatique d’une plateforme dans laquelle beaucoup de partis de gauche n’ont pas eu voix au chapitre et dans lesquels des sujets comme la laïcité ou l’Europe n’ont pas été discutés, on aurait déjà été surpris. Si on ajoute le fait d’écarter de vrais candidats sondés entre 3 ou 4 % non invités ( Fabien Roussel), d’autres totalement inconnus inscrits, d’autres candidats enrôlés de force (Hidalgo, Jadot, Mélenchon) avec une invitée d’honneur qui après avoir été la candidate de trop en 2002 ambitionnait de devenir une candidate de plus en 2022, ça aurait prêté à rire !
L’objectif d’avoir une candidate de plus ayant été atteint, ça prêterait plutôt à pleurer…
La candidature de Christiane Taubira avait été décisive dans la défaite de la gauche en 2002, cette fois elle ne le sera pas… Elle assure juste le coup en quelque sorte…
Un flou artistique
Sa victoire aux primaires a été nette et sans bavure avec un pourcentage de… de combien au fait ?
On ne sait pas trop, on sait juste qu’elle a eu de bonnes notes… Il y avait des couleurs, le résultat ressemblait à un bulletin scolaire de collège.
Bref, même le résultat était flou. Du coup ça correspondait bien au profil de la lauréate qui parait de plus en plus floue à chacune de ses apparitions.
Heureusement Samuel Grzybowski, une des têtes de pont de cette primaire populaire est un véritable homme de gauche…. Quoiqu’on me dit dans l’oreillette qu’il aurait été un des soutiens à Macron de la première heure, en tout cas, dès 2016… Donc quelqu’un qui a cautionné la loi travail, la suppression de l’impôt sur la fortune, la création de la flat tax qui plafonne la taxation des revenus du capital à 30%…
Mais restons positifs, ça aurait pu être pire !
La primaire populaire aurait très bien pu accoucher d’un vainqueur qui aurait voté la confiance au gouvernement Balladur, fréquenté le dangereux gauchiste Bernard Tapie, proposé une alternative libérale à Jospin en 2002 ou participé sans aucune réserve à la dérive droitière du quinquennat Hollande…. On me demande dans l’oreillette pourquoi je fais la biographie de Christiane Taubira…
J’arrête là, parce que j’ai la sensation de dénigrer totalement involontairement un grand moment de démocratie, et je dirais même plus, un véritable tournant de cette élection présidentielle !
La gauche est sauvée !